Le dernier jour nous approche irrémédiablement de la capitale, et croisons une multitudes de rapaces trônant sur le moindre tas de neige surplombant la plaine environnante. Raison futile et tellement stupide d’être heureux de retrouver des toilettes et une douche chaude, même si nous regrettons déjà de troquer la liberté de l’immensité contre la concentration et la pollution.
Le trip est malheureusement déjà terminé et remercions nos guides pour cette fabuleuse aventure, nous reverrons Sahka par la suite pour une excellente soirée dans le restaurant « La véranda », ensuite au RiverSound et pour un verre de départ au State Departement Store.
Beaucoup de personnes nous ont demandé comment étaient les conditions dans les yourtes Mongoles, et bien je peux vous dire que nous avons dormi plusieurs fois par terre et Yulia étant une maniaque de hygiène était ravie! Bien évidemment, un logement conçu pour être démonté et remonté rapidement partout dans la steppe ne comporte pas de douches dans sa liste d’accessoires, donc les Mongols (et nous) ne prennent pas de bain souvent en hiver! Je vous arrête tout de suite, en aucun cas nous avons trouvé sales les mongols, jamais une odeur ou un vêtement franchement crade. Je dirais plutôt qu’ils sont d’une propreté implacable malgré les conditions difficiles. Seules les toilettes laissent à désirer mais je n’ai pas encore trouvé de solution sans un réseau d’eaux usées sur tout le pays! En hiver cela reste acceptable car la fréquentation est bien moindre et tout gèle très vite et peu d’odeurs trahissent le trou, mais je n’ose imaginer l’été avec son flot de touristes et la chaleur!!!!!
Notons par ailleurs que les Mongols sont particulièrement sensibilises à l’écologie car peu de déchets jonchent le sol, même si les équipements d’Oulan Bator sont restés si gourmandes en énergie (charbon, pétrole, etc… Héritage soviétique!) et a si faible rendement. La culture et les traditions restent très fortement ancrées telles les habits et les yourtes restent inchangés mis à part un peu plus d’équipement de confort. La majorité des bâtiments dans les villages et dans la proche banlieue de la capitale, malgré la sédentarisation massive, la société de consommation et la notion de propriété avec son lot de palissade, la yourte reste reine. Cet habitat est conçu d’un treillis sur toute sa circonférence sur lesquels reposent des lattes (leur nombre détermine la grandeur de la Yourte) qui s’emboîtent dans une sorte de roue centrale qui elle-même repose sur deux piliers. Une corde fixée au centre symbolise le centre de la maison. La face intérieure est revêtue de tapis et tissus fins aux couleurs vives (sortes de paréos Tahitiens) tandis que l’extérieur est en fonction de la saison (ici l’hiver) recouvert d’un feutre sous laquelle sont placées des laines pour l’isolation. Le centre est semi vitré pour laisser passer la lumière et garder la chaleur du poêle placé en dessous (dont la cheminée traverse la partie vitrée) et qui sert de chauffage ainsi que de cuisinière (fonctionne au charbon ou le plus souvent aux excréments d’animaux séchés, plus efficace et écologique).
Notons que l’emplacement de chaque objet au sein de la yourte est choisi : précisément, la porte est toujours au Sud, à l’abri du vent dominant et face au soleil, les meubles (peints aux couleurs vives et aux motifs traditionnels) sont tous disposés le long des parois. Commençons par l’entrée et tournons vers la droite, nous trouvons le meuble étagère pour les ustensiles de cuisine et la vaisselle puis un meuble de rangement standard. Un lit est disposé vers l’est puis vient un autre meuble de rangement, plus axé sur les vêtements ou les objets ‘précieux’. Un plateau empli de photos de famille est placé sur le dessus. Le centre Nord est toujours occupé par le lit principal dont le chef de maison doit ‘trôner’. Le meuble qui suit est toujours l’autel destiné à Bouddha avec son lot de bougies, encens, photos sacrées, billets et statuettes. A l’ouest, un autre lit complète la capacité d’accueil puis vient la partie hygiène avec le lavabo.
La fierté est quant à elle très axée sur Gengis Khan, le plus grand empereur de tous les temps! Le passage communiste a causé bien des dégâts mais ne cachons pas ses bienfaits, colossaux pour le développement du pays, nommons le chemin de fer, essentiel actuellement pour les échanges commerciaux avec ses deux grands géants que sont ses voisins (La Russie et la Chine). L’éducation et la culture font un bond en avant exceptionnel tandis que la liberté individuelle disparaissait, tel était le prix à payer! Quoiqu’il en soit et malgré les ravages commis, nombre regrette ce temps-ci où tout le monde était plus ou moins égaux, la gratuité des soins et l’accès à la culture, la fraternité communiste en quelque sorte.
Le temps est venu de quitter la Mongolie et de découvrir la Chine, suite au prochain épisode avec le passage de la frontière!
Visa Josselin (Français) : Visa demandé à Irkutsk en Russie pour une durée de 30jours. Papiers nécessaires : 1photo d’identité. Coût : 50€
Visa Yulia (Russe) : Visa demandé à Irkutsk en Russie pour une durée de 30jours. Papiers nécessaires : 1photo d’identité et une invitation demandée à une agence touristique locale. Coût : 75€ + invitation 20€
Dates : du 19⁄01⁄2010 au 09⁄02⁄2010 soit 22 jours
Dépenses :
Retraits : 83,75€ + 83,57€ + 196,64 + 196,64 + 196,64 + 24,58€ + 122,90€ + 196,64€ + 49,56€ + 25,03€ + 50,57 + 75,85€ = 1302,37€
Total de 1303€ soit 59,20€ ⁄ jour
Budget de 80€⁄jours soit une économie de 457€
Cumul : 5544€ avec un budget à +207€
Notes :
Intérêt des monuments : 2⁄5
Vie culturelle : 2,5⁄5
Beautée des paysages : 5⁄5
Performance des transports : 1⁄5
Ambiance : 3⁄5
Activités ou sorties diverses : 4⁄5
Rapport qualité-prix : 3,5⁄5
Facilités touristiques : 4⁄5
Contacts avec la population : 4⁄5
Sentiment de sécurité : 4⁄5
Beautée des femmes (selon Josselin!) : 5⁄5
Beauté des hommes (selon Yulia!) : 5⁄5
Total de 43⁄60