Eurasie 2010 : Guillin

Encore deux pagodes à Guillin, décidément ils aiment ça! Nous sommes à l’entrée du parc des pics karstiques, entendez plutôt de méga pains de sucre! Enfin nous allons retrouver des décors que l’on a tous vu dans les films!

Tout d’abord nous profiterons de la ville-même, sorte de Venise de l’Asie (Ils aiment tous comparer leurs villes aux références mondiales, Venise, Rome, Paris, etc) qui ressemble plus à Amsterdam avec ses jolies lac et canaux (et les rats qui vont avec, on les entend tous galoper dans les buissons le soir venu!) et du marché temporaire qui se tient chaque soir sur l’avenue principale. Guillin se vante honteusement (protectionnisme patriotique!) de posséder un équivalent de notre Etretat, nous ne pourrons correctement vérifier, les sites «naturels» sont le plus prohibitifs à visiter! En tout état de cause, la ville est sympathique avec ses restaurants présentant le menu dans des bassines (poissons, anguilles, tortues, crevettes, crabes, langoustes, escargots, rats de rizières, poules, canards, etc…) et on vous le tue quelques fois directement sur le trottoir.
Le lendemain, après une correspondance et 3heures de bus, nous voici aux rizières de la colonne vertébrale du dragon au nord de Guillin. Ces rizières, paraît-il, impressionnantes chapeautent à plus de 1000 mètres d’altitude la montagne, donc temps nuageux souvent de mise. Évidemment avec le bol que l’on a, on est encore en train de grimper avec le bus que nous sommes déjà dans une véritable purée de pois! On ne perd pas espoir, on grimpe à pied sans voir à 10metres jusqu’au point d’observation, cool on ne voit absolument rien!!
Le temps de ranger nos imperméables et comme par magie, le nuage se retire pour offrir à notre vue les premières rizières! Parlons à ce propos que les plus jolies rizières et donc les plus touristiques, sont menacées de disparition pour la simple et bonne raison qu’il est plus facile et bien plus lucratif de vendre des babioles aux touristes que d’entretenir une rizière! Ici on essaye même de récupérer de l’argent lorsque l’on demande simplement son chemin. L’apport touristique est une manne au niveau financier mais bien souvent un désastre écologique et bouleverse les modes de vies des locaux en les incitant à délaisser leur travail original (bien souvent hérité de ses ancêtres) et surtout leur nature pour un caractère quelques fois malhonnête et bien plus mercantile.
Nous passons un merveilleux moment à explorer les chemins (vides de tout touriste encore une fois lorsque l’on s’éloigne un peu des panneaux!) au milieu des rizières, les points de vues sont inoubliables et j’ai encore rechuté dans ma boulimie de panoramiques, désolé!
Sur le chemin du retour (infernal les 2 correspondances et les 6heures de bus aller+retour!) nous rencontrerons Claudia, une Autrichienne vivant à Singapour depuis 8ans avec laquelle nous causerons de tout et de rien, un peu en Russe (évidemment j’étais largué!) et surtout en Anglais!
Demain, direction le paysage des billets de 20 Yuans, Yangshuo situé à seulement 1h30 de bus plus à l’est.
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