Où se trouve l’endroit le plus touristique de Chine? Pékin, Xian? Non, il s’agit sans doute de Yangshuo! Jadis petit village de pécheur (notamment au cormoran) et repère ultime de tranquillité des routards, la métamorphose a fait son œuvre en moins de 5ans et l’on croise désormais dans les rues bien plus de blancs que de Chinois!
Yangshuo est au tourisme ce que Paris est aux champignons! (Mauvais exemple? Sans doute, mais j’avait envie d’écrire ça!!!) Bref, un vrai emporium où tout s’achète (le paradis des contrefaçons) et où l’on vend n’importe quoi! Aucune difficulté donc pour y venir et en repartir, idem pour le logement, les excursions, les activités nocturnes etc… Même chose que les rizières, les artisans d’hier sont devenues vendeurs ambulants qui nous harcellent constamment, bien qu’ils soient plus originaux les uns que les autres, et les cireurs de chaussures guettant la pompe sale, sont curieusement très sollicités!
L’excursion-phare aux alentours de cette cité perdue au beau milieu des pics karstiques (pains de sucre) demeure la «croisière» en bateau sur la rivière Li afin d’y admirer les plus beaux paysages. Nous y retrouvons par chance nos amis Québécois de Pingyao et Xian, Pierre et Louise. Nous ferons la croisière ensemble sur environ 3 heures au lieu de 2. Pourquoi? Non, le capitaine n’était pas plus sympa que les autres, mais simplement que nous étions sur un «bamboo raft» et que malgré un temps acceptable au départ, nous nous sommes pris au détour d’un pain de sucre, une saucée magistrale digne de la mousson, repartie d’ailleurs aussi vite qu’elle est arrivée! Nous en profiterons pour manger dans une bicoque (le capitaine de la croisière s’amuse, prend une commission et mange à l’œil, voilà pourquoi il souhaite que l’on se goinfre!) avant de revenir à Yangshuo.
Nous retournerons ensemble le lendemain à Moon Hill, l’étrange arche «du doigt des dieux» résultant d’une formation érosive. Le raide chemin du parking au pied de l’arche ne se fait pas seul, une armée de grand-mères bien portantes, nous suivent (voir même nous devancent, bon sang!) tout en entretenant une conversation un peu basique! Le coup classique à l’arrivée, elles décrochent leurs glacières du coup pour nous proposer de minuscules bouteilles d’eau en l’échange de la modique somme de 5 euros!!!!!!!!! Une Canadienne rencontrée au «camp de base» qui semblait camper ici depuis un moment, tellement ses dires étaient faux, nous conseille de grimper tout en haut, le chemin est très facile et rapide, dit-elle!! Bon, ça tombe bien, je rentre dans ma folie du panoramique! Nous montons avec Louise car Pierre éprouve un fort vertige. Le sentier facile s’avéra un véritable parcours du combattant Vietnamien, il avait plu la veille et le sentier qui n’était qu’un champs de boue (Il n’y avait heureusement pas les mines!), grimpait parfois si raide qu’il fallait se tenir les uns aux autres et surtout aux branches des arbres piquants! Je passe les détails sur l’état des pantalons à l’arrivée! Néanmoins, le panorama en valait vraiment la peine avec une vue à 360 degrés sur les pics karstiques environnants, vraiment fantastiques.
Je vous passe également la descente où Yulia et Louise ont magistralement glissées, mention spéciale pour Louise qui garde un éclatant sourire même lorsque la chute est inévitable! Ça c’est la classe!
Pour finir, nous irons à un charmant marché local dans le village à côté où nous verrons les traditionnels étals de fruits et légumes, épices, poissons, viandes, bric-à-brac, mais également l’arracheur de dent et la monstrueuse vendeuse de chiots (pour manger évidemment), honteusement si serrés dans leur cage que le moindre mouvement était impossible, je vous passe les complaintes…
Nous retournons à Yangshuo pour passer notre dernière soirée en compagnie de Pierre et Louise (nos chemins se séparent malheureusement ici et espérons grandement les retrouver Québec) et achetons notre billet de bus-couchette pour Shenzhen, cité située juste en face (côté Chinois) de Hong Kong.