Nous rencontrons sur la plage tout à fait par hasard, Audrey et Antoine qui nous collent depuis le début!!! Je rigole, c’est plutôt nous! Nous prenons le même bus de nuit jusqu’à Hoi An, une des rares petites cités à ne pas avoir subi les ravages de la guerre. Nous avons mal dormi dans le sleeping bus car les couchettes sont trop courtes, quant à Audrey et Antoine, ils ont carrément fait les crêpes à l’arrière!
Le lendemain, après avoir trouvé un petit hostel, nous nous offrons un copieux petit déjeuner Français à la boulangerie du centre! Quel bonheur d’engloutir un véritable pain au (vrai) chocolat et un croissant gavé de beurre!! Je ne parle même pas du café que Yulia adore (à la Française) et des tartinnes avec la confiture. Si on avait cela tous les matins, on ne ferait plus de grasse-matinées!!!!
En ce qui me concerne, les bâtiments coloniaux me font plus penser aux films qui se déroulent au Mexique de part leurs couleurs de façades!
L’ensemble des visites est décevant, à la Vietnamienne quoi! Déjà, on ne peut acheter les tickets d’entrées que par 4, vous payez 4 même si vous ne voulez en voir qu’un! Par ailleurs, il y a peu à voir, hormis un temple principal et nous avons absolument détesté l’aspect commercial omniprésent.
La visite commence toujours accompagnée d’une jeune fille qui vous explique l’histoire de la maison et de sa famille puis dérive très vite vers l’arrière salle où l’on vend de tout et n’importe quoi. C’est n’est rien de plus que des magasins déguisés où l’on paye pour entrer! Incroyable!
En même temps que Audrey et Antoine, nous allons visiter le site Cham de MySon, mais eux louent une moto et nous un tour organisé. Louer une moto au Vietnam est interdit pour les étrangers et si il arrivent quoique ce soit, non seulement aucune assurance ne vous prendra en charge mais il faudra payer sur le champs tout les dommages et intérêts. Vu comment la circulation est folle au Vietnam, je préfère me dégonfler!
Nous arrivons sur le site et faisons la visite ensemble, bien que quelques bombes Américaines soient passées tout prêt, les monuments n’ont pas trop souffert, mais après Angkor, difficile de s’émerveiller devant ces ruines malgré leurs histoires!
Nous reviendrons par bateau, Yulia adore les croisières, si petites soient elles!
Le lendemain nous devons nous rendre à la frontières toute proche (140Km!) pour refaire un visa à Yulia. En effet, elle a une autorisation non extensible. Le seul moyen de rester plus longtemps est de ressortir et rentrer immédiatement pour obtenir un nouveau tampon de 15 jours.
On se rend à la gare routière où le chauffeur de bus essaye de nous vendre le ticket de bus quasiment 2 fois plus cher que normal, mais optons pour le ticket de « monsieur tout le monde » directement au guichet. Ces gens sont si malhonnêtes qu’il est même inutile de s’adresser à eux, ils faut les contraindre à ne pas nous voler.
2h30 plus tard, nous voici à la ville frontière, les taxi-motos essayent de nous faire payer 3 fois le prix pour un trajet qui dure à pied 15minutes! Je n’arrive pas à comprendre pourquoi ils ne préfèrent pas appliquer le tarif normal après négociation et ainsi gagner de l’argent plutôt que de carrément renoncer et attendre un autre voyageur improbable.
Nous voici devant les douanes, nous essayons de demander si ce que nous comptons faire est possible, le douanier est surpris de la question tellement la faisabilité est logique! Bon, ben on va tenter, un petit coup de tampon et voilà Yulia sortie du Vietnam et donc au milieu du vide international! L’angoisse gagne Yulia car si il y a le moindre pépin, elle restera bloquée au Laos alors que je dois rester au Vietnam, quelques centaines de mètres de No Man’s land séparent les deux pays!
Yulia s’en va d’un pas rapide vers la lointaine frontière du Laos tandis que je pose mes fesses à cotés des douaniers. Ceux-ci, après quelques minutes me demandent où je vais! Je leur dis de ne pas s’inquiéter, j’attends ma femme qui vient de sortir, elle va revenir dans quelques instants!!!!! OK me disent-ils, sans être plus étonnés et m’invitant à patienter à l’ombre, la pratique doit être courante!
La situation est pour moi hilarante et illogique!
Après plusieurs refus aux changeuses de devises au noir qui elles ne comprennent absolument rien à cela, Yulia revient avec un grand sourire. Tout s’est bien déroulé. Elle est arrivée, a rempli sa carte d’immigration et s’est immédiatement retournée vers le guichet de sortie après avoir reçu son tampon d’entrée! Un coup de tampon de sorti à coté de celui d’entrée encore frais et la voici revenue au Vietnam! Le Laos n’as pas changé depuis notre dernière visite me dit elle, deux fois n’est pas de trop pour visiter ce pays!!!!
Nous présentons ensemble le passeport de Yulia et la voici repartie pour 15 nouveaux jours sans même remplir la carte d’immigration! Yulia passe le contrôle de sorti sans problème mais pour moi qui ne suis jamais sorti du Vietnam, le douanier ne comprend pas pourquoi je suis là à me présenter au guichet d’immigration, ben il n’y a pas d’autres issus!!!!
Nous revenons finalement à la gare routière avant de nous faire démarcher par un minibus en immédiate partance (inutile de dire que le prix initial était de 4 fois le prix local…).
Arrivés à la ville de transit, nous reprenons un minibus pour Hué après s’être fait engueulés comme des malpropres car nous refusions de payer encore une fois 4 fois le prix du local. L’agressivité de cette femme résume à elle seule notre immense déception de ce pays. Pas étonnant que les agences ont le maître mot du marché, il est tout bonnement pénible de se déplacer par nos propres moyens.
Bref pour moi, la magie des lieux n’opère pas, je reste bloqué sur la Chine bien plus somptueuse (pas eu de bombardements) et authentique! 10 siècles de domination Chinoise a laissé son empreinte culturelle mais les Américains sont entre temps passés avec leurs Dollars!
Néanmoins certaines petites choses attirent notre regard comme certaines maisons, les marchés des meubles incrustés de nacre (véritables???), les bateliers et les petites ruelles. Comme toujours, nous sommes constamment harcelés avec les «Achète moi quelque chose».Ici, le tourisme est rabaissé à son plus bas niveau de porte-feuille sur patte, de ce fait, on est pas mécontent de partir… C’est dommage de penser comme cela!